Conférence de notre partenaire Mireille Berton :
“Entre science (folle) et science-fiction. Imaginaires du cerveau au cinéma.”
Cette conférence publique a été donnée dans le cadre du cours à option “Maladies aux cinéma”, le jeudi 13 mars 2025 à la salle Humanités de la Bibliothèque de la Faculté de médecine de Genève. Elle a été organisée en lien avec notre projet de recherche ArchiMed et en marge de la Semaine du cerveau (10-14 mars 2025).
Cette intervention propose de retracer une histoire du cerveau médiatisée par le médium filmique, allant des films scientifiques qui font la promotion de l’EEG, jusqu’aux films de science-fiction contemporains. Elle se focalisera en particulier sur les « brainfilms » des années 1950-1990 qui traduisent une fascination pour le cerveau perçu comme le siège de la conscience et un territoire à explorer.
"The brain from Planet Arous"
The Brain from Planet Arous (Le Cerveau de la planète Arous, Nathan Juran, 1957), The Brain That Wouldn’t Die (Le Cerveau qui ne voulait pas mourir, Joseph Green, 1962) ou The Brain (Manipulations, Edward Hunt, 1988) exploitent en particulier l’imaginaire d’un cerveau désincarné, autonome et menaçant, souvent associé aux thèmes du contrôle mental, de la manipulation par les médias et de la science dévoyée.
"The brain that wouldn't die"
Les films plus récents comme Transcendance (2014) réinterprètent ces tropes via les prismes de l’intelligence artificielle, de la réalité virtuelle et des mythologies neurobiologiques, tout en articulant de manière plus holistique cerveau, corps et environnement. À travers cette évolution, le cinéma révèle une constante : la tension entre le cerveau comme source de pouvoir et de vulnérabilité, et comme reflet de nos fantasmes sur la science et l’identité.
La conférence est à visionner ici.
Image d'illustration: "Re-animator", un brainfilm américain réalisé par Stuart Gordon et sorti en 1985.